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À la date du 4 novembre, près de 10000 ha étaient concernés par le dispositif d’aide à l’arrachage définitif qui a démarré le 15 octobre « calmement », confie l’Héraultais Jérôme Despey, président du conseil vin de FranceAgriMer. 800 dossiers sont encore en cours de traitement. « Par habitude, les viticulteurs ont tendance à déposer les dossiers au dernier moment », poursuit-il, refusant donc de tirer des conclusions trop hâtives. Il reste une dizaine de jours avant la clôture du dispositif prévue le 13 novembre à 12 h. « L’Aude, le Gard, la Gironde, l’Hérault et les Pyrénées-Orientales sont en tête parmi les demandes », dévoile Jérôme Despey.


Ce plan d’arrachage « s’apparente à un plan de liquidation des plus petites structures », écrit la Confédération paysanne dans un communiqué du 31 octobre 2024. « Le ministère de l’Agriculture garantit une aide de 4 000 €/ha dans la limite d’une enveloppe de 120 M€. Celles et ceux qui s’engageront à arracher la totalité de leur surface toucheront le forfait dans sa totalité. Les autres se verront appliquer un “stabilisateur budgétaire” minorant le montant de l’aide ». De ce fait, « les structures les plus en détresse (...) risquent d’arracher en totalité leurs vignes et ainsi de disparaître ». La Confédération paysanne demande que ces conditions soient modifiées pour, au contraire, venir en aide aux petites exploitations et pour maintenir la production alimentaire sur les terres arrachées.