- Auteur : Olivier Bitoun
FAV 2025 : V and B affine son maillage de la France
À la fois caviste et bar, l’enseigne V and B continue de développer son concept hybride au rythme d’une à deux ouvertures par mois.
« Les premiers engagements des magasins pour la prochaine foire aux vins sont stables par rapport à 2024 », annonce Geoffrey Bourdier, responsable du pôle achats vins de l’enseigne V and B (234,5 M€ de CA réseau en 2024). Une certaine « frilosité » des 287 points de vente – 247 franchisés et 40 magasins intégrés – qui s’explique par le contexte économique incertain et sans doute aussi par un point de référence plus élevé cette année. En 2024, la foire aux vins, chez V and B, s’était conclue sur un CA en hausse de 28% par rapport à 2023. Cette année, la sélection compte 60 vins, dont 21 références dites « nationales » proposées dans tous les magasins de France, auxquelles s’ajoutent – c’est une nouveauté de l’année – trois « vins sans alcool ». Pour compléter leur offre, les magasins proposeront tous 10 références supplémentaires, qui diffèrent selon la région.
La régionalisation de l’offre, et l’ancrage géographique qui va de pair, est l’un des sujets stratégiques de l’enseigne. Dans son offre permanente, si V and B propose 700 références identiques dans tous ses magasins, il se félicite d’y ajouter 200 références locales propres à la région d’implantation du magasin. Pour l’heure, les points de vente de 5 régions bénéficient d’une sélection régionale : Bourgogne-Beaujolais, Provence, Sud-Ouest, Val de Loire et vallée du Rhône, auxquelles il faudra ajouter une 6e région, Languedoc-Roussillon, sur laquelle travaille Mathilde Lefebvre, acheteuse vins régionaux, puis une 7e début 2026 pour le Bordelais. L’objectif de ces découpages territoriaux est de pouvoir travailler avec des producteurs locaux sortant de petits volumes, dans l’incapacité de fournir les presque 300 points de vente de l’enseigne. « Sur les références régionales, les allocations vont de 60 à 4 000 bouteilles selon les cas », illustre Mathilde Lefebvre.
Un pôle vin à développer
La précision de l’offre n’est que le premier reflet de l’ancrage territorial des points de vente V and B. Ils ambitionnent aussi d’être des acteurs de la vie économique et sociale locale. À la fois caviste et bar, le magasin V and B est souvent un lieu de rencontre afterwork. En particulier dans les villes de 10 000 à 30 000 habitants et les zones d’activité, cibles d’implantation prioritaires de l’enseigne. Actuellement, l’effort porte principalement sur l’est de la France – l’ouest étant déjà bien couvert – aussi bien sur le quart Sud-Est où les implantations se multiplient, que sur le quart Nord-Est où les magasins sont encore peu nombreux. Dans leurs territoires, « les franchisés V and B sont souvent sponsors du club de rugby local ou partenaires du festival de leur ville », explique Geoffrey Bourdier. Avec, à la clé, des retombées économiques. « Dans certains magasins, les événements extérieurs (festivals, kermesses…) peuvent représenter jusqu’à 20% du CA. »
Le second défi de l’enseigne est de tirer tout le bénéfice de son concept hybride. « Un des gros défis est de profiter des flux du bar et de les orienter vers la cave », confirme Fanny Byrotheau, chef de groupe marketing produit vins.
L’enseigne incite ainsi ses franchisés à monter des opérations commerciales mobilisant les deux versants de l’activité : découverte d’un « vin du moment » au bar, dégustations avec des vignerons à la cave ou au bar… Et à surfer sur la vague de la MDD vin Gargalou dont les 10 références s’écoulent à hauteur de 400 000 bouteilles, dont un blanc moelleux qui génère la moitié des volumes, soit près de 20% des 2,2 M de cols vendus chaque année chez V and B.