L’idée est née d’une tendance constatée, entre autres, lors de différentes éditions du Salon de la franchise : « Nous y avons rencontré de nombreux visiteurs intéressés par notre concept mais ne disposant pas d’un apport suffisant. Il nous a semblé qu’il y avait là, avec des gens motivés et déjà plus ou moins expérimentés, un vrai potentiel », explique Samuel Buteau, directeur réseau de la chaîne Cavavin, née en 1985 à La Baule, qui compte aujourd’hui environ 190 points de vente. C’est ainsi qu’a été lancé en 2021 le système de l’affiliation, plus souple que la franchise traditionnelle. Objectif : recruter des entrepreneurs en commerce de proximité, permettre à des passionnés de vin d’accéder à l’entrepreneuriat sans avoir à mobiliser des fonds importants. « Nous voulons accélérer le recrutement d’affiliés, en communiquant notamment sur Facebook, le réseau idéal pour expliquer le concept à des 30-40 ans motivés », annonce Samuel Buteau. Au-delà des aspects financiers, « l’affiliation repose sur un principe simple : chacun progresse en même temps. Le modèle assure une répartition équilibrée des responsabilités et des bénéfices, où le succès de l’affilié contribue directement à celui de l’enseigne ».
Se lancer sans prendre trop de risques
Concrètement, l’affilié doit acquitter un droit d’entrée de 5 000 € HT (vs 16 500 € pour un franchisé), puis verser 165 € HT par mois de frais d'accompagnement, plus 4 800 € pour une formation de trois semaines et deux semaines d’accompagnement avant et après l’ouverture. La redevance réseau se monte à 1,9% du CA HT par mois. Durée du contrat : 7 ans renouvelables avec possibilité de basculer en franchise au bout de la 3e année. Enfin, l’affilié n’avance pas le stock, qui reste la propriété de Cavavin jusqu’à la vente.
Ils sont 15 affiliés, aujourd’hui, à arborer l’enseigne Cavavin. Les deux premiers à se lancer dès 2021, Erwann Dircuff (à Cherbourg) et Franz Siaugues (à Nantes), témoignent. « Ce qui me plaît dans ce modèle, c'est l'alignement d'intérêts avec Cavavin. Ils ne gagnent que si je gagne. Ça crée une vraie dynamique de partenariat », assure Franz Siaugues. Et Erwann Dircuff, qui annonce en vitesse de croisière un CA de 350 000 €, de compléter : « Cela m'a permis d'ouvrir mon magasin sans avancer un centime sur le stock. C'était exactement ce qu'il me fallait pour me lancer sans prendre de risques inconsidérés. »